Deuxième jour
Après une nuit peu réparatrice à cause du bruit ambiant (Mexico est une ville très, très bruyante) et un réveil matinal lié au décalage horaire, nous allons prendre le petit-déjeuner proposé par l'auberge : galette de maïs au fromage et à l'avocat ainsi que quelques morceaux de pastèque et de melon, le tout servi avec un jus d'ananas. Miam !

Le premier petit-déjeuner mexicain.
Le ventre bien rempli, nous remontons ranger la chambre car un service de ménage passe tous les jours à 11h. C'est en sortant de l'auberge que je me dis que notre voyage commence vraiment ! Ce premier jour complet au Mexique sera l'occasion de visiter le centre-ville. Nous commençons par le Monumento a la Revolución, situé non loin de notre logement. Ce bâtiment, construit au XIXe siècle, devait être le nouveau Sénat dont la construction avait été décidée par le dirigeant Porfirio Diaz. Mais, suite à ses 26 ans de mandat "présidentiel", une révolution éclata et le destin du bâtiment alors en cours de construction changea. Il fut décidé d'en faire un monument à la Révolution pour s'approprier ce symbole de l'ancien régime. Pour la petite histoire, Porfirio Diaz est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.

Le Palacio de Bellas Artes.

La Torre Latinoamericana.
Nous nous dirigeons ensuite vers l'est en passant par le Palacio de Bellas Artes, impressionnant édifice art nouveau, qui ferait presque de l'ombre à la Torre Latinoamericana juste en face. Ensuite nous avançons sur la Calle Francisco Madero, une grande rue piétonne avec des magasins. J'ai vécu ici l'un de mes pires cauchemars !
Par curiosité, nous sommes entrés dans un magasin de vêtements pour voir ce qui y était vendu. Pour remettre les choses dans leur contexte, il faut savoir que faire les magasins de vêtements est l'activité que je déteste le plus au monde. Nous entrons donc dans ce grand magasin sur deux étages et une personne nous aborde pour nous dire qu'elle se tient à notre disposition en cas de besoin, jusqu'ici rien d'anormal. Sauf que, dans ce magasin, il n'y avait presque aucun client et environ une trentaine de vendeurs. Ils sont quasiment tous venus nous voir ! Plusieurs fois, certains nous ont même abordés alors que nous venions tout juste de décliner poliment leur collègue. C'était tellement oppressant que nous avons fait demi-tour et sur le chemin de la sortie, ils nous ont encore tous abordés, parfois plusieurs en même temps, comme si leur vie en dépendait. Peut-être que c'était le cas...
Nous continuons notre chemin en déclinant un peu plus sèchement les vendeurs qui nous alpaguent dans la rue et arrivons au Zócalo, la place centrale de la ville, là où se situait le cœur de la cité aztèque de Tenochtitlan. Ici, à la place des pyramides, les colons espagnols ont construit une église, la Catedral Metropolitana. C'est la plus grande église du continent américain.
Après ce petit tour du centre de CDMX (c'est le nom abrégé donné à la ville de Mexico - Ciudad de México - pour ne pas la confondre avec le pays qui s'appelle aussi Mexico en espagnol), nous rentrons à la casa en passant par un petit marché couvert pour acheter des légumes. Les prix ne sont pas affichés et nous avons peur que le cours de la tomate varie en fonction du client qui l'achète, nous demandons donc les prix avant d'acheter et finalement ils ne nous semblent pas trop élevés. Au total, nous en avons pour 38 pesos (environ 2€) pour 3 tomates, 1 concombre, 1 avocat, 2 petits citrons verts, 1 piment, 100g de riz, 100g de lentilles. Si c'est le tarif extranjerosétrangers, on s'en sort pas trop mal !
De retour à l'auberge, nous nous mettons à la cuisine, accompagnés de quelques individus dont on se serait bien passés : des cafards ! Il y a des cafards qui se baladent parmi les casseroles et les égouttoirs... On serre les dents et on nettoie les ustensiles de cuisine avant de les utiliser. Finalement le repas sera bon, mais on se dit qu'on va éviter de faire de la grande cuisine ici. Les couverts et les assiettes sont dans une autre pièce qui semble plus propre, donc si on ne cuit rien, on limite l'utilisation d'éléments qui servent de maison pour les cafards.
Après l'épisode des vendeurs sangsues et des cafards (sans compter les 14 000 pas déjà effectués), nous restons tranquillement à l'auberge pour prévoir la suite du voyage.
Le soir, nous flânons dans la rue en regardant ce que l'on pourrait manger. Nous finissons dans un resto asiatique. Petit détail intéressant : ici, les restaurants asiatiques sont tenus par des Mexicains ! Ce n'était pas dingue, mais au moins on a pas eu besoin de cuisiner avec des cafards, les cuisiniers l'ont fait à notre place.