Cinquante-et-unième jour
À proximité de Tulum se situe un parc naturel appelé Sian Ka'an. Il mesure plus de 5 000 km² soit la taille de la Haute-Saône, pour ceux qui connaissent Vesoul.
Pour le visiter, il y a deux possibilités : soit visiter son côté maritime, en restant deux nuits dans le village de Punta Allen afin de pouvoir aller en mer une journée et voir la vie marine, soit visiter le côté terrestre, qui ne nécessite qu'une grosse demie journée.
Pour reprendre doucement après s'être rétabli, nous allons partir sur la deuxième option.
Mais avant d'y aller, nous devons rendre les vélos de la veille que nous avons loués pour 24h.
Ensuite, direction le terminal de bus de Tulum. Quand nous arrivons là-bas vers 10h15, nous demandons quand passe le prochain bus pour Muyil, le village à l'entrée de Sian Ka'an, on nous annonce 10h30.
L'heure annoncée bien dépassée, je vais demander au guichet ce qu'il se passe. Apparemment, le bus a du retard. Il arrivera finalement un peu avant 11h30.
Après vingt minutes de trajet, nous voilà à Muyil. On marche 100m au bord de la route avant d'arriver à l'entrée du parc. Il faut débourser 1 000 pesos (environ 50 €) chacun pour pouvoir faire le tour en bateau sur la lagune. On s'en acquitte car l'expérience semble intéressante et on savait d'avance qu'il fallait payer cette somme. On nous donne rendez-vous pour l'embarquement à 12h40.
Nous passons d'abord par un chemin en terre traversant des ruines mayas, puis par un ponton serpentant dans la mangrove. Une petite dizaine de touristes sont aussi là.










Les ruines de Chunyaxché.







Sian Ka'an.
Le temps passe et l'heure du rendez-vous approche. La personne que nous devons retrouver vient à notre rencontre et nous incite à aller un peu plus vite. Comme on ne nous avait pas dit que le temps donné était un peu juste, nous décidons de ne pas accélérer plus que ça. Ils n'avaient qu'à prévoir en conséquence, ce n'est pas à nous de nous presser. Nous arrivons donc au bord de la lagune, dix minutes après l'heure prévue et nous embarquons sur un petit bateau avec quatre autres personnes.
Nous traversons une première lagune avant d'arriver dans un canal bordé de palétuviers.




En bateau.
Après ce canal, nous traversons une autre grande lagune et arrivons dans un autre canal où notre pilote nous propose de nager, avec les gilets de sauvetage car nous n'avons pas pied, et de le rejoindre plus loin.
Avant de se mettre à l'eau, nous devons nous changer, par chance il y a des ruines mayas juste à côté. Nous nous retrouvons donc tout nus, à l'abri des regards indiscrets grâce à des pierres que des humains ont posé là il y a plus de mille ans.
Et puis plouf, on saute dans le canal. Il y a beaucoup de courant donc il suffit de se laisser porter, impossible de nager dans le sens inverse. C'est le calme plat, il n'y a aucun bruit aux alentours. Même en chuchotant à plusieurs mètres d'écart, on peut s'entendre distinctement.
Petite astuce au passage : passez vos jambes à la place de vos bras dans les gilets de sauvetage, cela permet d'être posé dans l'eau comme dans un fauteuil.
Pour en revenir à ces canaux, ils étaient empruntés il y a plusieurs siècles par les mayas comme routes commerciales, aujourd'hui il n'y a plus que des touristes qui y barbotent gaiement.
La balade est très relaxante. On entend et aperçoit quelques oiseaux dans la végétation. À un moment, nous passons près d'un petit échassier qui cherche son déjeuner sous la surface de l'eau. Nous passons juste à côté de lui sans un bruit en se laissant porter par le courant.
Au bout d'une demie heure, nous atteignons un ponton qui nous ramène, en passant par les marais, là où nous nous sommes mis à l'eau. Et puis on nous ramène en bateau au quai du départ.
On aimerait passer aux toilettes mais les bañostoilettes sont inutilisables. Les guides présents près des quais nous invitent alors à nous cacher derrière un arbre, tout en prêtant attention aux serpents qui pourraient rôder dans les parages.


La chasse aux moustiques.
Ensuite, nous continuons notre chemin en repartant sur le sentier du début. Nous passons près d'un mirador surplombant la forêt tropicale. Il y a quelques barreaux de l'échelle qui manquent à l'appel mais on parvient à atteindre le sommet. Nous avons une vue à 360° sur la réserve naturelle. On espérait y voir des toucans mais ce sera pour une autre fois.
En haut du mirador.
Le petit tour est fini, nous devons maintenant reprendre un bus direction Tulum.
Il est déjà tard alors on voudrait manger le déjeuner que nous avons préparé la veille (une salade de pâtes dans des boîtes hermétiques), en attendant le bus.
Malheureusement, en arrivant à l'abribus, un homme torse nu est allongé sur un banc. Il semble ne pas avoir la lumière à tous les étages. Nous passons donc devant lui sans nous arrêter et nous asseyons un peu plus loin au bord de la route, entourés d'un tractopelle et de pickups. On hésite un peu à manger dans cet environnement poussiéreux mais heureusement un colectivo passe rapidement et nous ramène à Tulum. Nous mangeons alors nos boîtes, à l'ombre, sur la place centrale de la ville.
Le reste de la journée, on restera tranquillement au logement, on en a assez fait pour aujourd'hui.

Le coucher de soleil sur un parking de Tulum.