Trente-huitième jour
Après nous être renseignés la veille sur les activités proposées dans le coin, nous allons louer des vélos afin de nous rendre à Punta Mosquito. En espérant que ce lieu porte mal son nom (la Pointe Moustique).
2km de route entre les flaques et nous arrivons au début du chemin menant à cette pointe. À partir de là, plus de vélo, il faut continuer à pied. Ce n'est pas vraiment un chemin balisé, il faut obligatoirement passer par la mer : soit en allant vers le large jusqu'à un banc de sable parallèle à la côte, soit en longeant la plage et les palétuviers de la mangrove. La première option semblait être celle privilégiée par le plus grand nombre, mais comme on ne veut pas faire comme tout le monde et qu'on n'aime pas les gens, nous choisissons la deuxième option. Nous ne sommes pas si agoraphobes que ça, nous avons aussi choisi de longer la plage pour avoir un peu d'ombre et pour pouvoir se poser sur un bout de plage et manger.
Le soleil tape fort sur le chemin, mais la balade est très sympa. Dans l'eau, il y a énormément de poissons qui s'écartent sur notre chemin. Je vois même à un moment, ce qui m'a semblé être une petite raie qui s'est volatilisée dans un nuage de sable. Sur la rive, nous voyons aussi des cadavres d'étranges animaux marins, des limules. Quelques lézards et iguanes nous accompagnent également.
En longeant la plage menant à Punta Mosquito.
En arrivant à Punta Mosquito, ce ne sont heureusement pas des moustiques qui nous accueillent mais des flamants roses. Nous nous arrêtons pour les admirer et l'un d'entre eux se rapproche de nous et nous permet de le voir de très près.
Punta Mosquito.
Après quelques minutes d'observation, nous rebroussons chemin et nous posons à l'ombre d'un palétuvier, l'arbre des mangroves. Nous ouvrons notre salade préparée la veille, et mangeons avec une vue magnifique sur le Golfe du Mexique. Un lézard curieux ou affamé vient nous rendre visite, mais désolé p'tit gars, ce qu'on mange, pas sûr que ce soit bon pour toi.
Pique-nique avec vue.
Après un petit arrêt chez nous, nous repartons sur nos vélos direction le côté opposé de l'île, Punta Cocos. Sur la carte ça semblait être juste une ligne droite, mais avec toute cette eau, certains chemins n'étaient pas praticables. Même un camion n'avait pas pu passer, il devait être là, à moitié submergé, depuis plusieurs jours. Nous avons dû maintes fois revenir sur nos pas et changer de chemin, c'était un vrai labyrinthe.
Mais nous arrivons finalement au bout ! Le soleil commence à se coucher et nous n'avons pas envie de galérer comme à l'aller, qui plus est, de nuit. Nous décidons donc de rentrer tant qu'il fait encore jour. Le chemin du retour sera finalement moins compliqué mais il valait mieux rentrer tôt. Nous décidons de revenir le lendemain avec un taxi.


Punta Cocos.


Le retour sur nos vélos.
Une petite douche en rentrant nous fera le plus grand bien après cette longue journée. Malheureusement, il y a une coupure d'eau à l'hôtel. Notre voisine aussi n'a plus d'eau, et avec elle, nous nous mettons à chercher le réceptionniste, encore une fois introuvable. Peut-être qu'il est dans la chambre 6 ? Elle reçoit finalement un message sur son téléphone, l'eau devrait être de retour à 19h.
Ce sera bien le cas et une fois douchés, on va se prendre un petit cocktail.
On rentre dans un restaurant à la déco très chaleureuse. Alors que nous regardons la carte, la serveuse nous propose de l'eau pour patienter, j'accepte pensant naïvement que c'est offert. Non seulement ce n'est pas gratuit, mais en plus la bouteille de 75cl d'eau coûte 7€. Me sentant un peu plumé, je décide de ne pas payer le pourboire habituel (10% de l'addition) même si je sais que c'est son seul salaire. Selon moi, elle a essayé de gonfler sa rémunération de manière malhonnête. Elle fait un peu la tronche mais ces méthodes commerciales ne me plaisent pas. Même si le pourboire n'est obligatoire, il est très fortement recommandé et c'est la seule fois où j'ai refusé de le payer.
Para comerPour manger, nous retournons au restaurant de la veille là où, au moins, les serveurs sont honnêtes et les prix corrects. Ici, j'accepte volontiers de payer la propinale pourboire.
En rentrant chez nous.
Lorsque nous arrivons chez nous, il n'y a pas d'électricité, on est plus à un problème près... Enfin, je suis mauvaise langue, certaines lampes s'allument très légèrement mais il semble y avoir une énergie limitée, le ventilateur par exemple ne fonctionne pas.