Cinquante-deuxième jour
Il est 11h, nous devons quitter le logement. Notre bus pour Bacalar n'étant qu'à 13h40, nous patientons en lisant et en écrivant sur la place centrale de Tulum.
À Tulum, en attendant le bus.
Pour la première fois, notre chauffeur sera une chauffeuse. En plus d'elle, nous ne serons que quatre dans ce minibus : nous deux, un Allemand et un Australien.
Nous arrivons en fin d'après-midi à Bacalar. Il ne nous faut que 5mn de marche pour arriver chez notre nouvel hôte, Michael, un Américain à la retraite, qui habite ici depuis huit ans. Il ne parle pas un mot d'espagnol mais ce n'est pas grave, ça nous entraîne pour l'anglais avant d'aller au Bélize.
Nous logeons dans une des quatre cabanes de son jardin. Pour l'instant, nous sommes les seuls. Les toilettes, les douches ainsi que la cuisine sont séparées du logement et partagées entre les huéspedeshôtes. Le tout est assez rustique mais fonctionnel. La cuisine est décorée aux couleurs de Harley-Davidson ; sa moto, une Road King 2004, trône d'ailleurs juste à côté de la table à manger.
Après avoir déposé nos affaires, nous allons faire quelques courses puis visiter Bacalar et ses berges.
Dans les rues de Bacalar.
La ville en elle-même n'a rien de particulier, elle ressemble à toutes les villes des environs : un quadrillage de maisons de plain-pied et une place centrale avec le palacio municipalla mairie. Il y a tout de même un fort datant de l'époque coloniale mais ce qui nous amène toutes et tous ici, c'est la lagune. Une grande étendue d'eau douce, aux couleurs et à la chaleur tropicales, qui rend ce lieu si attractif.
Nous pensions pouvoir y accéder facilement mais la plupart des quais sont privatisés. Nous atteignons finalement une petite plage publique avec un ponton cassé où, bizarrement, il n'y a personne. Cela nous permet d'apprécier d'autant plus la vue.
Sur la plage abandonnée...
Nous en profitons quelques instants mais comme la nuit tombe rapidement, nous nous remettons en chemin.
Au bord de la route, un grand ponton attire notre attention. Il forme un très grand carré surplombant la mangrove et la lagune. Un tout petit bandeau en plastique dissuade qui que ce soit d'accéder au ponton. Enfin, sauf Miss Indiana Jones qui ne s'en soucie guère, pas plus que des policiers qui passaient en voiture à ce moment-là ou du panneau "Ne nourrissez pas les crocodiles" à l'entrée du ponton. J'attends le passage de la voiture de police pour lui emboîter le pas. Trois autres touristes font de même.
Le ponton carré.
Rassurez-vous, nous ne verrons aucun cocodrilocrocodile, ni aucun autre animal d'ailleurs.
On ne voit plus grand chose.
Nous rentrons et sommes prêts à nous coucher quand nous entendons deux autres personnes arriver dans la chambre juste à côté de la nôtre. Nous comprenons rapidement qu'ils sont Français grâce au manque d'isolation sonore entre les deux chambres. Ils ne resteront pas longtemps mais reviendront plus tard dans la nuit, un peu alcoolisés.