Trente-neuvième jour
À défaut d'électricité à l'intérieur, il y en a à l'extérieur. Alors que le jour est encore loin de pointer le bout de son nez, des éclairs illuminent la chambre et des trombes d'eau s'abattent pendant une bonne partie de la nuit.
Les rues encore plus inondées d'Holbox.
La ville, déjà pleine d'eau, ressemble de plus en plus à Venise. Nous allons rendre les vélos empruntés la veille et, moi qui jusqu'à maintenant avait réussi à garder les pieds au sec en contournant les flaques, je dois me résigner à mettre les pieds dans l'eau jusqu'aux chevilles. Ensuite nous allons manger un brunch, un mélange entre un petit-déjeuner et un déjeuner. C'était excellent et ça nous tiendra jusqu'au soir.
Le brunch.
L'après-midi sera plutôt calme, quelques courses et c'est tout.
Le soir, nous retournons à Punta Cocos mais en taxi cette fois. Avec toute l'eau qui est tombée, même les voitures de golf amphibies ne peuvent pas aller jusque là-bas, le chauffeur nous propose alors de nous déposer un peu avant et de longer la plage pour atteindre notre destination.
La anochecida.La tombée de la nuit.
La nuit est sur le point de tomber, ce qui est pratique puisque nous allons là-bas pour voir de la bioluminescence. La bioluminescence, c'est la lumière produite par des êtres vivants, aussi bien des plantes, que des champignons ou des animaux, comme les lucioles par exemple. Ici, ce sont des micro-organismes sur le rivage qui, sous l'agitation, s'éclairent et font plein de petits points bleus dans l'eau.
Pour aller jusqu'à la pointe, nous devons longer la plage de nuit. Sur le chemin, nous rencontrons deux Françaises en stage dans la région, avec qui nous faisons le reste du parcours.
Sur place, quelques personnes sont déjà là et, dans la nuit noire, on peut voir de nombreux individus agiter frénétiquement les bras dans l'eau. Nous nous affairons également à la tâche pour que l'eau ne brille pas seulement par le reflet des étoiles.
Seules les lumières de la ville, au loin, nous éclairaient.
Après un bon quart d'heure, nous repartons sur nos pas. Arrivés là où nous avait déposé le taxi, il n'y a personne, nous marchons alors en direction de la ville. Sur la route, nous croisons beaucoup de taxis mais ils vont tous récupérer des gens qui sont à un mariage près d'ici. À mi-chemin du trajet pour aller au centre-ville, un taxi est enfin disponible et nous ramène chez nous.