Trente-quatrième jour
Notre bus part du terminal à 10h30 et le trajet doit durer 40mn. Il durera finalement 1h. Le bus n'ayant pas de réservation obligatoire et de sièges attribués, les gens montaient tant qu'il y avait de la place. C'est-à-dire jusqu'à ce que la porte ne puisse plus s'ouvrir.


Dans le bus et l'arrivée à Chocholá.
Nous arrivons à Chocholá, petit village de 5000 âmes selon le dernier recensement de 2005. Il ne nous faut que 10 minutes de marche pour atteindre notre destination.
Il s'agit d'un lieu privatisé où l'on doit payer l'entrée (350 pesos chacun, soit environ 15 euros), mais avec ça on a droit à un guide, un verre de bienvenue et l'accès aux infrastructures du lieu (piscine, transats, hamacs). J'ai l'impression d'être dans un 5 étoiles, c'est le grand luxe pour moi qui n'ai jamais dépassé 3 étoiles.
Après avoir siroté notre verre de jus de tamarin, on se change et on descend dans les entrailles de la Terre.
Une trentaine de marches nous séparent du cénote. Notre guide nous dit qu'il peut y avoir jusqu'à 50 personnes dans l'eau, mais par chance aujourd'hui il n'y a personne ! Nous pouvons donc rester autant de temps qu'on veut et on peut même revenir plus tard dans la journée, ce qui n'est pas possible en cas de forte affluence.
Sous terre, le spectacle vaut le détour. Des stalactites surplombent une eau cristalline dans laquelle nagent des petits poissons noirs. La agua es un poco friáL'eau est un peu froide, mais on s'y fait. À certains endroits, on peut s'asseoir au fond et à d'autres, il y a 5 mètres de profondeur. Nous y restons une bonne demi-heure, en posant quelques questions à notre guide. Elle nous explique que le grand nombre de cénotes dans le Yucatán serait lié à la météorite ayant causé la disparition des dinosaures, il y a 66 millions d'années. Elle nous explique également que le cénote n'était pas accessible depuis la surface. Il a été découvert par hasard en creusant un trou puis les accès ont été creusés à la dynamite.






Dans le cénote.
La guide nous emmène ensuite dans une rivière artificielle avec un toboggan et des bruits de pigeons sortant d'une enceinte. Pour eux ça fait exotique, il semblerait. Plusieurs structures tout aussi artificielles sont en cours de construction à proximité, comme par exemple un faux cénote en forme de cœur. Selon moi, le véritable cénote est suffisamment digne d'intérêt pour ne pas avoir à construire tous ces faux-semblants. Et la nature seule est bien plus romantique que n'importe quelle construction humaine. Ils essayent sûrement de faire venir plus de gens que la capacité maximale du cénote. L'avarice...




Le Rio Esmeralda, la rivière artificielle.
Toutes ces activités, ça creuse, il est temps d'aller manger ! Je prends encore des tacos, une valeur sûre. En dessert, on nous propose une sorte de tortilla, préparée devant nous. Nous avions le choix entre plusieurs préparation différentes, comme nous n'arrivions pas à nous décider, le serveur nous a proposé de toutes les mettre dans une tortilla. Nous n'avions pas vraiment compris en quoi consistait ce dessert, l'effroi a dû se voir sur nos visages lorsque le cuisinier a saupoudré le nutella et la crème de Baileys avec du fromage râpé ! C'était aussi mauvais que vous pouvez l'imaginer. Nous pensions être dans une caméra cachée mais personne ne semblait nous observer.




Le déjeuner.
Le serveur vient nous demander si tout se passe bien, et nous lui répondons en toute sincérité que le fromage sur le nutella c'était peut-être un peu de trop. Il nous répond que c'est un mélange assez commun dans la région. Nous avons trouvé la cuisine mexicaine excellente jusqu'à maintenant alors on va dire que c'est l'exception qui confirme la règle.
Ne voyant pas souvent de touristes étrangers, le serveur nous demande d'où nous venons. En effet, autour de nous il n'y a que des locaux, c'est l'avantage de passer par l'office de tourisme. Comme la plupart des gens n'utilisent plus qu'internet pour se faire conseiller, tout le monde se retrouve au même endroit et certains endroits moins visibles sur la toile sont vides.
Notre garçon de table nous demande alors de lui enseigner quelques mots de français. Nous lui apprenons alors à se présenter ainsi que quelques formules de politesse. Sur un « au revoir » à l'accent latino, nous réglons la cuental'addition avec la propinale pourboire, obligatoire dans le pays.
Le bus retour part à 17h du centre-bourg de Chocholá, nous avons donc encore un peu de temps pour se poser dans des hamacs et digérer le dessert.







Farniente.
On aurait pu rester encore plus longtemps car le bus n'est passé qu'à 17h45. Selon l'agent de la mairie juste en face, à qui nous avons demandé si le bus passait bien là, c'était un retard normal.



En attendant le bus.