Guacamole au beurre salé

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Soixante-cinquième jour

📅 07/12/2023
📍 Flores
🇬🇹 Guatemala

Ce matin-là, nous sommes partis en exploration au-delà de l'île. Il y a des lanchasbateau-bus qui partent du pied de notre hébergement pour aller à San Miguel, un petit village au nord de Flores. La traversée se fait en cinq minutes et nous marchons ensuite vers un sentier qui doit nous mener un peu plus sur les hauteurs.

Sur le sentier menant au sommet.

En forêt, avant de prendre un escalier menant à un mirador, un homme nous arrête. Nous devons inscrire nos noms et pays d'origine sur une feuille avant de continuer. Il semble enchanté quand nous écrivons que nous venons de France car d'après ce qu'il nous dit, à la fin de la journée, les locaux sont contents de voir sur la feuille que des touristes viennent de si loin pour visiter leur belle région. Il nous explique également que la colline sur laquelle nous nous trouvons n'est pas naturelle. Ce qui semble être un bosquet sur une petite montagne n'est autre qu'un immense complexe de construction maya recouvert, par le temps, de terre et de végétation. C'est dingue de se rendre compte aussi concrètement que les traces d'une civilisation peuvent disparaître aussi rapidement, avalées par la nature, peu importe la taille de ses édifices.

Après ce riche enseignement, nous continuons notre chemin sur cette montagne artificielle jusqu'au mirador. Là-haut, plusieurs familles guatémaltèques font la queue pour monter dans l'édifice en bois. Nous attendons notre tour, et puis nous grimpons enfin pour admirer une vue à 360° sur les environs.

El mirador.Le mirador.

La vue sur le lac Petén.

Nous redescendons l'escalier et nous enfonçons un peu plus dans la forêt. Le chemin n'est plus vraiment balisé alors nous nous perdons et arrivons devant une passerelle surélevée en bois qui semble assez récente. Il n'y a aucun accès facile à celle-ci mais comme il n'y a personne aux alentours, on décide de l'escalader. Arrivés au bout de la passerelle, on se rend compte qu'elle est en cours de construction. Des ouvriers sont en plein chantier. Nous quittons alors la passerelle ni vu ni connu, et passons à côté des ouvriers comme si de rien n'était.

Dans la forêt.

La passerelle.

Un peu plus loin, on remarque qu'il y a autant de travaux car un site archéologique maya est en cours d'excavation. D'ici quelques années, cet endroit qui n'a pour l'instant l'air de rien, fera peut-être partie des sites incontournables de la région et sera sûrement parcouru par des hordes de touristes. Aujourd'hui, nous avons la chance d'y passer seuls et gratuitement mais sans les panneaux explicatifs.

Le site archéologique.

Nous avons gravi la montagne depuis le versant sud, nous la redescendons par le versant nord, jusqu'à une plage dont l'accès est à 10 quetzals, la monnaie du Guatemala (1€ vaut environ 8 quetzals).

Nous déjeunons le contenu de nos boîtes hermétiques les pieds dans l'eau.

La plage à 10 quetzals.

Nous sommes étonnés de voir un grand nombre de locaux, surtout pour un jeudi. Il y a notamment beaucoup d'adolescents. D'un côté, un groupe de garçons en pleine mue joue au ballon et de l'autre des filles pouffent de rire, chacun se cherchant du coin de l'œil. Après quelques recherches, nous apprenons que le 7 décembre est férié au Guatemala. C'est une célébration appelé la Quema del diablo, littéralement le brûlage du diable.

Retour en bateau.

Et une fois revenus sur notre île, un trajet en bateau plus tard, nous remarquons que des tonnelles ont été installées dans les rues. Au milieu de certaines rues, des diables en poupées sont installés, prêts à être brûlés.

Je ne suis pas sûr que brûler ces poupées ait convaincu une divinité quelle qu'elle soit car pendant la soirée, l'électricité s'est coupée à de nombreuses reprises. On entendait des "ohh" et des "ahh" dans tout le village à chaque coupure et reprise du courant.

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