Guacamole au beurre salé

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Cinquante-septième jour

📅 29/11/2023
📍 Xpujil
🇲🇽 Mexique

Nous nous réveillons à 4h30 pour partir à 5h30 avec la petite famille qui nous a proposé de nous emmener. Ils n'ont pas voulu qu'on partage les frais de la location alors nous nous disons que nous paierons le restaurant le midi.

Pendant les 2h30 de route qui nous mènent à Calakmul, nous faisons plus ample connaissance. Arrivés à l'entrée du parc naturel, nous sommes soulagés de pouvoir payer par carte, n'ayant pas pu retirer de liquide la veille.

La première heure du trajet s'est faite sur de la route asphaltée, mais une fois qu'on a passé les barrières d'entrée de la réserve, ce n'est plus que de la route en terre. Et c'est long, très long.

Nous arrivons finalement à Calakmul vers 8h. Nous nous acquittons du prix du billet d'entrée sur le site archéologique (et oui, comme d'habitude au Mexique, il faut payer à la fois l'entrée du site archéologique et l'entrée dans la réserve naturelle dans laquelle il se situe) et pouvons enfin marcher en direction des ruines de Calakmul.

Calakmul signifie en maya "ville des deux pyramides adjacentes", c'est le nom qui lui a été donné lors de sa redécouverte dans les années 1930, pas son véritable nom. Cette cité était l'une des deux superpuissances mayas avec sa rivale Tikal située au Guatemala. C'était le centre urbain du royaume du Serpent. Aujourd'hui, la ville est complètement recouverte par la végétation.

Il faut marcher plusieurs minutes avant de voir les premières pierres, et avant même d'y arriver, nous commençons à entendre des cris. Nous accélérons alors le pas et là, au-dessus des ruines, des singes-hurleurs font ce qu'ils savent faire le mieux : hurler.

C'est à la fois impressionnant et oppressant. Des dizaines de singes, suspendus dans les arbres, poussent des cris rauques. Il semblerait que ce soit deux clans qui s'affrontent. Cela dure environ un quart d'heure, avant de se calmer un peu.

Les singes-hurleurs.

Le silence revenu, nous gravissons une première pyramide. Celle-ci nous permet d'observer la plus grande pyramide du site, juste en face de celle que nous venons de gravir. En dehors de ces deux édifices, rien ne dépasse de l'épaisse forêt. C'est assez sportif de monter toutes ces marches, surtout qu'elles ne font pas toutes la même hauteur, les mayas n'ont pas été foutus de les faire aux normes européennes.

Calakmul.

En plus des singes hurleurs, on voit aussi des singes araignées. On fait le tour du site, on monte quelques pyramides et on retourne à la voiture. Il est déjà 11h30 et nos compagnons de voyage doivent rendre le véhicule dans l'après-midi.

Les singes-araignées.

Malheureusement, une toupie nous ralentit et nous ne pouvons la doubler car il n'y a qu'une seule voie sur le chemin en terre. Nous devons rester derrière elle jusqu'à ce qu'elle atteigne son chantier à mi-chemin de la sortie de la réserve. Ce contre-temps nous empêchera de leur offrir le repas du midi, mais vu ce qui nous attend, ils ne manqueront pas grand chose.

Le camion toupie.

Nous arrivons à Xpujil vers 13h30. Après un passage rapide à notre logement, nous nous lançons en quête d'un restaurant. Nous voulons d'abord aller au plus proche sur la carte mais une fois sur place il semble qu'il n'existe plus. Nous continuons alors un peu plus loin. Le second restaurant sur notre liste est lui bien là, mais il est complet. Le serveur nous redirige vers un autre établissement à environ cent mètre. Celui-ci peut effectivement nous accueillir ! Nous sommes affamés. Il est à ce moment-là presque 15h.

À la recherche d'un restaurant, nous tombons sur une procession de fourmis.

Nous commandons et voici ce qui arrive :

On a vu mieux.

L'après-midi est déjà bien entamée quand nous rentrons à la cabane. Le déjeuner ayant été très léger, nous allons dîner tôt.

Jour. Nuit.

Le dîner est bien meilleur que le déjeuner (difficile de faire pire en même temps), mais le cadre l'est un peu moins. Le midi, on était dans un restaurant sans charme mais très calme. Le soir, on se retrouve dehors au bord de la route, à côté d'une rangée de 40 tonnes le moteur allumé. En France, il y a aussi des gens qui aiment laisser leur moteur tourner pendant des plombes mais ici on a vu de nombreuses fois des camions à l'arrêt, le moteur en marche, pendant parfois une heure ! L'essence ne doit pas encore coûter assez cher.

Le dîner, en compagnie des camions.

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