Vingt-huitième jour
Nous nous levons à 7h pour aller visiter les ruines de Palenque. Il faut d'abord prendre un colectivo pendant 20mn jusqu'à l'entrée du parc.
Sur place, nous avons la surprise de voir qu'il faut payer deux fois, une fois pour le parc naturel (104 pesos chacun) et une autre fois pour la zone archéologique (90 pesos chacun). Le fonctionnement est un peu flou, pour le parc naturel, on ne peut payer qu'en liquide, et pour la zone archéologique, on peut payer par carte. Bizarre mais pas trop le choix, et puis 10€ par personne, ce n'est pas la mort.
Nous marchons ensuite quelques minutes au bord de la route avant de prendre un sentier qui s'enfonce dans la forêt tropicale. À l'intérieur de cette forêt, toutes les plantes sont énormes, il y a des sacrés Stücks (prononcez chtuk) comme on dit en Alsace.



Le chemin menant aux ruines.
Nous commençons à voir quelques ruines parmi la végétation. Comparée aux autres vestiges que nous avons vus précédemment, ce qui frappe le plus c'est l'environnement entourant ces ruines. La cité ayant été abandonnée depuis la fin du Ier millénaire, elle était complètement recouverte par la forêt lors de sa redécouverte à partir du XVIIIe siècle. Et encore aujourd'hui, de nombreuses constructions se trouvent masquées par la nature. Seulement 10% de la superficie totale de la cité aurait été explorée. On le remarque bien en parcourant le parc naturel à l'extérieur, des bouts de murs apparaissent çà et là sous des arbres plusieurs fois centenaires.




















La cité de Palenque.

Cuidado hombres trabajando.Attention des hommes travaillent.
Cette cité, autrefois nommée Lakam Ha, était une des principales villes mayas pendant l'apogée de ce peuple aux alentours du VIIe siècle. Les mayas ont perdu de l'importance ensuite, mais sans jamais vraiment disparaître. Aujourd'hui, on estime que la population maya compte entre 6 et 10 millions d'individus répartis au nord de l'Amérique Centrale.




Un iguane prend la pose.
Dans le parc naturel, on essaye d'apercevoir des singe-araignées ou des toucans, mais sans succès. Nous verrons juste un énorme papillon, tellement grand qu'on entendra le bruit du battement de ses ailes.




















Dans le parc naturel.
Nous reprenons un colectivo pour rentrer déjeuner et passons l'après-midi au frais.
Comme nous sommes le 31 octobre, nous voulons voir s'il se passe quelque chose pour Halloween. On part alors déambuler dans les rues de la ville et nous tombons sur un défilé. Une procession avance sur l'artère principale de Palenque. À l'avant, des enfants de tous les âges, portant des bougies artificielles, exécutent une chorégraphie. Derrière eux, des couples en file indienne, déguisés en morts de plusieurs époques différentes, se tiennent debout.






Le cortège.
Au bout de cette avenue, un chapiteau est installé. Il y a foule, il est difficile de comprendre exactement ce qui s'y trame. Des stands sont décorés de fleurs oranges, de croix latines et, il semblerait, de photos de défunts. Sur une scène, la personne incarnant la meilleure personalización de cadáveresreprésentation de cadavre est élue. Sans grands applaudissements. Certaines personnes ont l'air de rire, d'autres semblent tristes. On ne sait pas trop quel comportement adopter lors de cette tradition que nous ne connaissons pas.

L'un des nombreux autels dédiés aux morts.
À l'inverse des morts qui se réveillent, nous, les vivants, allons nous endormir.