Trente-sixième jour
Nous changeons encore une fois d'État, en passant du Yucatán au Quintana Roo. Le décalage horaire avec la France n'est plus que de 6h.
Le bus arrive aux alentours de midi à Chiquilá, mais comme il y a peu de choix pour manger, nous prenons tout de suite le ferry en se disant qu'il y aura plus de restaurants sur l'île.
En attendant le ferry.
La faune locale.
Depuis l'embarcadère, on aperçoit déjà Isla Holbox (prononcez Holboche). Il faut une bonne demi-heure pour traverser les 10 kilomètres qui nous séparent de celle-ci.
En posant le pied à terre, plusieurs choses sautent aux yeux. D'abord, l'état des routes. Elles sont toutes en terre et parsemées de trous plus ou moins grands remplis d'eau. Ensuite, et c'est lié à l'état des routes, les taxis sont des voiturettes de golf tout terrain. Il est interdit de venir en voiture sur cette île, donc sauf quelques exceptions pour des raisons professionnelles, tout le monde se déplace à pied, à vélo, en moto ou avec ces véhicules amphibies.
Les taxis d'Holbox.
Pour le déjeuner, nous nous arrêtons dans un restaurant sur la place centrale. On voit qu'on vient d'arriver dans un endroit extrêmement touristique. Les prix sont bien plus élevés que partout avant et l'amabilité dont ont fait preuve les Mexicains jusqu'à maintenant est, semble-t-il, restée sur le continent.
Le restaurant était très coloré.
Après le déjeuner, nous zigzagons entre les flaques pour rejoindre l'hôtel. Une fois arrivés, le réceptionniste nous amène à notre chambre et je lui demande où se situe l'eau potable. Il n'y a pas d'eau potable au robinet au Mexique, mais dans tous les logements jusqu'à maintenant, il y a toujours eu une bombonne d'eau à disposition. Il me ramène une carafe d'eau sans m'indiquer s'il y a ou non un distributeur d'eau potable. Je me dis qu'on réglera ce problème plus tard. Entre temps, nous avons remarqué qu'il n'y a qu'une minuscule poêle en fonte pour cuisiner, pas de casseroles, comment je vais pouvoir manger des pâtes moi !? Pour régler le problème, ce cher monsieur nous ramène deux autres poêles de la même taille qu'il prend dans une autre chambre. On sent que ça va être compliqué ici, et désolé de vous divulgâcher la suite, mais nous ne sommes effectivement pas au bout de nos peines.
La route nous menant à l'hôtel.
Au moins, le rooftop est plutôt sympa.
Le problème de l'eau et de la cuisine n'étant pas trop urgent pour le moment, nous partons voir ce qui amène tous ces touristes, dont nous faisons partie, sur cette île : la plage paradisiaque d'Holbox.
Ça en jette ! La plage de sable blanc, les palmiers, les bleus du ciel et les bleus de la mer. Tout est là, comme sur les cartes postales, comme sur les publicités qui vous donnent envie de quitter la grisaille du mois de novembre en France. Mais on ne vous a pas tout dit. Sur ces images, il n'y a pas l'odeur du lieu, l'odeur des algues. Par endroit, les effluves de la décomposition des sargasses sont nauséabondes. Et la plage étant très étroite, il est difficile de suffisamment s'en éloigner. La meilleure chose à faire, c'est de poser sa serviette quelque part et de rapidement aller dans l'eau. La fond de mer s'enfonce très progressivement, on peut marcher 50m et avoir toujours pied. À cette distance, on ne sent plus l'odeur des algues. La mer est calme. Le temps est agréable. Là, nous sommes plutôt bien.
Vamos a la playa.Allons à la plage.
Retour à la réalité, il faut aller faire quelques courses et retirer de l'argent. Tout le monde ne prend pas la carte ici, et quand ils la prennent, c'est avec 5% de commission. Mais comme les deux distributeurs de billets de l'île prennent 6% de commission, on va quand même privilégier la tarjetacarte bancaire.
Mimi Cracra l'eau elle aime ça.
Lorsque nous rentrons au logement, j'ai la surprise de voir que le frigo n'est pas froid. Il était débranché lorsque nous avons intégré la chambre et je l'ai tout de suite branché. Il y a un autre frigo plus petit juste à côté mais il semblait plus faire office de congélateur. Je fais part de ce problème au réceptionniste, qui me dit qu'effectivement il ne fonctionne pas, comme s'il n'avait pas pu nous le dire avant...
On finit tout de même la journée sur une bonne note en se prenant un bon gros burger et une glace.
Miam !
Holbox by night.