Cinquante-quatrième jour
En choisissant ce logement, nous avions vu qu'un tour en bateau était proposé aux résidents par Michael. Il ne fallait manquer cela sous aucun prétexte selon les avis des anciens hôtes.
C'est donc aujourd'hui que nous allons faire ce fameux tour. Le départ est donné à 9h30. Nous serons en compagnie de nos deux voisins de chambre pendant l'excursion.
Michael conduit son pick-up pour tracter le bateau jusqu'au quai et, nous autres Français, nous sommes posés dans l'embarcation. Sur la route, tous les regards se tournent vers nous. Une fois à l'eau, notre biker fait péter les 250 chevaux du moteur du jetboat.
On est bien aise.
Le premier arrêt a lieu au cénote negro. Sur la lagune de Bacalar, il y a donc aussi des cénotes, parfois ils sont à l'extérieur de la lagune et d'autres fois, comme ici avec le cénote negro, ils sont dans la lagune. Donc on voit le fond de la lagune et d'un coup une falaise sous l'eau délimite le début du cénote. C'est assez vertigineux : ce cénote mesure plus de 100m de profondeur.
Michael nous demande si nous savons nager, vraiment bien nager. Nous lui répondons tous oui, alors il nous dit qu'on peut y aller sans gilet de sauvetage.
Autour de nous, dans les bateaux des tours organisés, les gens ont tous des gilets de sauvetages et en plus ils n'ont même pas le droit de nager. Et nous, on est là, à faire des saltos dans l'eau ! American freedom losers!
Bon, il nous dit quand même qu'il ne faut pas trop plonger quand ils sont dans les parages, ça a tendance à énerver les guides qui disent à leurs clients que c'est trop dangereux de nager là.
Le cénote negro.
Deuxième arrêt : le cénote Esmeralda. À côté de ce cénote, on a pied alors on se fait quelques échanges de ballon de football américain à cinq. C'est pas facile à lancer cette balle ovale !
Avec la musique sur le bateau, on avait vraiment l'impression d'être dans un clip de Pitbull, il manquait juste les filles aux gros seins et les mecs aux gros pectoraux.
Près du cénote Esmeralda.
Michael a pris quelques vidéos avec son drone.
Nous sommes restés une bonne demie heure là et puis nous sommes partis vers le sud. Michael nous a alors proposé de faire de l'hydroslide, c'est une sorte de grosse bouée tirée par le bateau. Après nous avoir indiqué les mesures de sécurité pour que tout se passe bien, ma casse-cou et moi-même nous lançons les premiers.
On est trimballé dans tous les sens, mais qu'est-ce que c'était marrant ! Notre tour durera environ dix minutes et c'est bien assez pour une première fois, ça fait mal au bras de se cramponner à la bouée pour ne pas tomber !
Sur l'hydroslide.
Nos camarades auront moins de poigne que nous, par deux fois il faudra les repêcher.
Pour le dernier tour de manège, nous passons un par un sur l'hydroslide. Notre capitaine s'en donnera à cœur joie et, cette fois, je finirai à l'eau.
Et c'est la chute.
Au tour de madame.
Ensuite vient l'heure du déjeuner, que nous avions préparé la veille.
Nous déjeunons au bord de la lagune.
Sur le retour, nous nous arrêtons près du Canal des pirates. Il porte ce nom car il était emprunté par ces derniers lors d'attaques sur Bacalar pendant l'âge d'or de la piraterie au XVIIIe siècle.
À l'entrée de ce canal, on peut voir un bâtiment en ruines dont il ne reste que quelques pans de murs en béton. Maintenant, il sert de plongeoir et abrite quelques poissons. Je commence à sentir un coup de soleil alors je m'abrite à l'ombre et nous discutons avec nos compatriotes avant de rentrer.
Sur le chemin du retour.
Cette journée un peu hors-norme s'achève, nous sommes lessivés.