Guacamole au beurre salé

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Cinquante-sixième jour

📅 28/11/2023
📍 Bacalar
📍 Xpujil
🇲🇽 Mexique

On plie bagage, notre bus pour Chetumal doit partir à 10h50. À Bacalar, il n'y a pas vraiment de terminal de bus, juste un guichet au bord de la route pour acheter des billets. Si on ne veut pas louper le bus, il faut donc attendre le long de cette route très fréquentée. D'énormes camions passent sans cesse et entraînent avec eux des nuages de poussière. C'est très bucolique...

En attendant le bus.

L'heure à laquelle notre bus devait arriver est dépassée, mais on commence à être habitués aux retards, alors on attend.

Je demande quand même à une dame, qui attend avec nous sur le bas-côté, si elle prend le même bus. Et là, elle éclate en sanglots et nous dit qu'elle attend son mari qui vient d'une ferme près de Cancún, mais il n'est pas joignable. Elle semble bien embarrassée surtout qu'elle se trimballe avec un matelas ; "Con el colchón""Avec le matelas" nous dit-elle la voix tremblotante, en nous montrant le matelas derrière elle. On ne sait pas trop comment l'aider, on essaie de la rassurer comme on peut.

Heureusement, quelques minutes plus tard, un pick-up arrive et son mari vient la délivrer de son angoisse. Ouf ! Nous aurions eu de la peine pour elle si notre bus était arrivé avant son mari et qu'on aurait dû la laisser seule ici.

Après ce court moment, nous continuons notre attente. Au bout d'une heure, je vais demander au terminal s'ils ont des infos. Derrière le guichet, una señoraune dame me dit qu'il devrait arriver dans 10-15mn, et c'est pile quand elle me dit ça que le bus arrive. Je retraverse encore une fois la rue, pas pour trouver du travail mais l'amour et le bus.

La ville de Chetumal, où nous arrivons plus d'une heure plus tard, est la capitale de l'État du Quintana Roo. Nous y changeons juste de bus pour aller à Xpujil (cela se prononce Chpouhil, más o menosplus ou moins). À la base, nous pensions prendre le bus de 12h30 au départ de Chetumal, mais comme le bus à Bacalar est arrivé avec plus d'une heure de retard, on doit prendre celui de 14h30. Au terminal, on s'achète quelques sucreries en guise de dessert et pour patienter. On voit également des panneaux indiquant que les bus peuvent avoir du retard à cause des travaux en cours pour la construction d'une autoroute entre Cancún et Chetumal. Cela explique tous les retards que nous avons eu dans la région.

Sur la route pour Xpujil, nous sommes encore confrontés à des travaux, mais cette fois c'est pour le train Maya. Il y a de la poussière et de la boue partout, les véhicules sont tous de la même couleur.

Une fois arrivés dans le petit village, nous devons marcher quelques minutes pour arriver dans une sorte de camping. Un monsieur nous accueille et nous donne quelques conseils pour aller à Calakmul, la cité maya qui nous fait faire un détour jusqu'ici. Nous payons notre dû et una chicaune fille nous emmène vers notre cabane. C'est très rudimentaire mais il y a ce qu'il faut : lit, moustiquaire, toilettes, douche et lavabo. Pour la cuisine, il n'y a rien à part un frigo.

Un chat nous accueille à notre arrivée.

Après nous être installés, nous nous posons à l'extérieur pour réfléchir à l'organisation du lendemain. À ce moment-là, un couple de Français et leur fille passent et on commence à discuter avec eux. Rapidement, ils nous disent qu'ils ont loué un véhicule et qu'ils peuvent nous emmener à Calakmul, si on le souhaite. On accepte volontiers, cela va grandement faciliter notre organisation !

Prochaine mission : retirer de l'argent, car dans ces coins paumés la carte est moins acceptée qu'ailleurs. Malheureusement, dans toutes les banques que nous essayons cela ne fonctionne pas et le message d'erreur n'est pas très explicite. Il s'avèrera plus tard que nous avions en fait atteint le plafond de retrait sur cette carte. Sur le coup, nous ne savions pas alors nous avons espéré que la carte serait acceptée le lendemain, au fin fond de la jungle. Oui, nous sommes optimistes.

Pour le dîner, nous jetons notre dévolu sur une pizzeria. C'est l'un des seuls restos de la ville et ça se voit : les Français, avec qui nous avons discuté juste avant, sont là, et à la caisse du restaurant il y a le même monsieur qu'à la caisse du camping ! La fille qui nous a amené à la cabane est également là, en cuisine. Cela doit être une affaire familiale.

N'ayant plus de place en terrasse, on nous amène à l'arrière. Le cadre n'est pas très cosy mais tant qu'on peut s'asseoir et manger... À noter quand même, les toilettes avec un seau en guise de chasse d'eau et des boîtes d'amoxiciline posées sur la table où nous mangeons. Normal.

La pizzeria.

Les pizzas n'étaient pas dingues mais pas chères non plus, et elles avaient le mérite d'être suffisamment nourrissantes.

Xpujil by night.

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